Le tatouage, un sceau – 1/11

Introduction

Les tatouages sont aujourd’hui très répandus, puisque selon le service de statistiques DaliaResearch, en 2018, 38% de la population mondiale déclarait avoir au moins un tatouage. En France, nous n’en sommes pas loin, avec 36%, soit plus d’un tiers de la population. Cette pratique est aussi de plus en plus présente dans le milieu chrétien aujourd’hui et c’est pour cela qu’il est intéressant d’en parler.

Il y a un rapport très important entre la bonne volonté et l’obéissance. Dieu nous demande l’obéissance. C’est l’un des principes de l’alliance. En hébreu « obéir » se dit shama’, qui signifie aussi « entendre ». Parce que les 2 notions ne doivent jamais être dissociées. Entendre la Parole de Dieu doit conduire à l’obéissance immédiate. Nous, parents, avons de la patience envers nos enfants et il nous arrive de compter lorsqu’ils mettent du temps à obéir, mais en réalité nous aimerions qu’à la première parole que nous donnons, ils obéissent. Il en va de leur sécurité ! Ce n’est pas de l’autoritarisme, mais de l’autorité, en vue de la vie. La Parole doit entraîner l’obéissance. Ça ne se discute pas. Si l’on veut réfléchir, on le fera après.

Vous l’avez peut-être fait, en avez envie, ou êtes tout simplement intéressé par le sujet. Je voudrais donc vous partager quelques points destinés à approfondir notre réflexion à ce propos, Bible en main. Comme beaucoup d’enfants venant d’une famille chrétienne, j’ai grandi avec l’enseignement que le tatouage n’est pas quelque chose à faire, et l’on nous renvoie généralement au verset de Lévitique 19,28. C’est un passage très débattu que nous allons évidemment approfondir, parmi d’autres. Seulement à part ce verset, on ne peut pas dire que la Bible parle beaucoup de ce sujet, du moins de manière explicite. Il faut pourtant bien s’en faire une idée claire, car comme la Parole l’enseigne, tout ce que nous faisons doit être le fruit de conviction (Romains 14,23). Je vais donc développer d’autres points qui pour moi concernent notamment la pratique des tatouages.

Par cet article, je ne souhaite ni juger, ni accuser le peuple de Dieu, car il est une vérité essentielle, c’est qu’il n’y a « aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (Romains 8,1). Cela signifie que le simple fait d’avoir un tatouage ne l’empêchera pas de vous utiliser pour son œuvre. La grâce offerte en Jésus-Christ est certaine et nous rend libre de l’esclavage du péché. Laissez-moi répéter cela : que vous soyez tatoué ou non, soyez assuré que rien « ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 8,39).

Cela étant dit, je voudrais rappeler autre chose dans cette introduction : c’est que le don de sa grâce exige aussi de nous d’être des chrétiens responsables et réfléchis, marchant dans la sanctification. Nous en parlerons plus amplement. Paul nous exhorte en Romains 12 à ne pas nous conformer au siècle présent, mais à être « transformés par le renouvellement de l’intelligence » (Romains 12,2a). Ce qu’il nous dit ici n’est pas un secret. Nous vivons dans une société aux milliers de plaisirs, de séductions et de tentations, suffisamment pernicieux pour que l’apôtre prenne la peine de nous le rappeler et nous en avertir. En effet, notre liberté n’est pas débridée et nous devons constamment rechercher la face du Seigneur afin de nous aligner sur sa Parole.

C’est pour ça qu’il est important de se poser la question et essayer d’éclaircir ce sujet à la lumière des textes bibliques. Car si nous ne trouvons pas de réponse toute faite, comme c’est le cas pour de nombreux sujets d’éthique chrétienne, il ne faut pas laisser planer de doutes. Au contraire, nous avons tout intérêt à fuir les compromis, en étudiant les principes qui sont concernés par nos actions. Nous devons veiller aux conséquences (physiques, psychiques et spirituelles), savoir dans quoi l’on s’engage, et surtout prier, quelle que soit la situation, afin de discerner « quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait » (Romains 12,2b).

Article écrit par Cédric Fruhinsholz

Cédric, sa femme et ses quatre petits «Fruhi» sont originaires de France et vivent actuellement au Québec. Nul doute que leurs pérégrinations, dans différents coins du monde ont influencé sa musique et son écriture. Fils de pasteur, Cédric trace d’abord son chemin personnel sur la voie de la louange pop francophone, avec notamment la sortie de deux albums en 2012 (« Que tout te rende gloire ») et 2015 (« Emerveillé »), avant de se mettre à écrire et enseigner la Parole de Dieu.