Maintenant, que sont toutes les feuilles de l’arbre que nous sommes ? Ce sont toutes les œuvres, tout ce que le chrétien fait, mais qui ne sont pas les fruits. Ce n’est pas suffisant. Ce n’est pas ce qu’on attend d’un arbre fruitier. En effet, ce n’est pas forcément l’activité qui donne du fruit, mais seulement l’activité issue de l’obéissance. J’y reviendrai. On a parfois tendance à vouloir être sur tous les fronts pour le Seigneur, affairés à droite et à gauche, mais cela n’assure pas d’être à sa place, donc de porter du fruit dans notre vie.
J’écoutais récemment un message du pasteur John Bevere dans lequel il fait une distinction très intéressante entre ce qui est bon et ce qui vient de Dieu (en anglais « Good or God ? »). Toute « grâce excellente et tout don parfait » vient de Dieu selon Jacques 1,17, mais tout ce qui nous semble ou nous paraît bon, ce qui peut en avoir l’allure, ne vient pas forcément de Dieu. Car nos pensées ne sont pas ses pensées. Encore moins notre conception de ce qui est bon. C’est pour cela que nous avons la responsabilité en tant qu’enfants de Dieu, d’analyser et connaître véritablement la source de ce que nous faisons. Ça répond à la question de l’obéissance. Qui se trouve derrière nos décisions ? Qui en est l’initiateur ? Il arrive que nos motivations à faire les choses ne soient pas entièrement justes. Agissons-nous par crainte ? La peur de ne pas faire assez pour Dieu ? Par envie d’être plus actif ou reconnu ? Il y a encore d’autres motivations plus personnelles, l’appréciation, l’utilité, même le copinage, etc. Ce ne sont pas ce que nous devons rechercher.
Alors demandons au Seigneur : Que veux-tu que nous fassions cette année ? C’est un choix et une prière que nous devons tous faire, celui d’écouter la voix de Dieu et de ne faire que ce que le Seigneur nous demande de faire. C’est ça l’obéissance. Que veux-tu que nous fassions cette année ? Et que veux-tu que nous ne fassions plus ?
Recherchons donc une relation intime avec Dieu et approfondissons-la, pour révéler les motivations de ce que nous faisons dans notre vie. Comme l’ont dit les fils de Koré dans le Psaume 87, 7 : « Et en chantant et en dansant, ils diront, toutes mes sources sont en toi ! ». Que ce soit notre prière, que tout ce que nous fassions aujourd’hui prenne sa source en lui seul. Ce n’est qu’au travers d’une relation personnelle avec lui que nous allons pouvoir discerner ce qu’il faut faire, ce qui ne faut pas faire et ce qu’il faut arrêter. Ne perdons pas notre temps à faire des choses dans lesquelles le Seigneur ne nous appelle pas. Il y a un temps pour tout, comme nous le dit l’Ecclésiaste. Alors sachons discerner ces saisons dans nos vies et prenons le temps d’analyser et de trouver la source de ce que nous faisons.
En réalité, l’obéissance, c’est ne faire que ce que nous recevons de Dieu, à l’exemple de Jésus qui « ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement » (Jean 5,19). C’est pour cela que l’on doit vraiment chercher la volonté de Dieu pour nous. Et ça nous engage personnellement, quelqu’un d’autre ne le recevra pas pour nous. On peut faire beaucoup de bonnes choses en tant que chrétien dans le cadre de l’église par exemple, mais qui ne seront pas forcément pas bonnes aux yeux Dieu parce que ce n’est pas ce qu’il nous a demandé. Il n’est de bon que ce qui vient de lui et le Seigneur ne s’engage que pour ce qu’il initie.
Dans le jardin d’Eden, Eve a vu un fruit et elle a vu qu’il était bon. En tout cas il semblait bon. Mais quelle était la source de ce « bon » ? C’était son propre désir sous l’influence du serpent. Dieu avait dit en Genèse 2,26 qu’ils pourraient manger de tous les arbres du jardin. Imaginez un peu, il devait y en avoir des milliers. Tous ces arbres fruitiers étaient bons car Dieu les leur avait donnés et leur avait permis d’en manger. Voilà ce qui est vraiment bon, ce qui est dans le cadre de sa parole. Et puis il y avait un arbre, qui paraissait esthétiquement bon, peut-être même avait-il une excellente odeur et très bon goût. Mais selon la parole de l’Eternel, en manger était interdit. Le cadre était clair, il offrait des milliers de bons arbres et en interdisait un. Pourquoi donc ? Parce que Dieu connaît toutes choses, et qu’il l’a commandé. Et lorsqu’il a placé l’homme et la femme sur la terre pour la gouverner, il a aussi donné un cadre. Si l’homme ne respectait pas ce cadre, il ne pouvait rentrait dans la bénédiction, dans la promesse. Mais l’homme est ainsi fait, à toujours vouloir aller un peu plus loin, frôler la ligne jusqu’à la dépasser parfois.
Dieu donc nous donne une année de répit pour sonder nos motivations, les sources de nos engagements. Est-ce que tout ce que nous faisons prend sa source dans le commandement de Dieu, dans la parole du Seigneur ? Il ne s’agit pas seulement de faire des choses pour Dieu, mais de faire ce que Dieu nous demande à nous personnellement. Deux choses peuvent sembler bonnes, mais deux chrétiens vont être appelés l’un pour une œuvre et l’autre pour une autre. Christ nous a libérés pour que nous puissions être à son service et envoyés là où il nous veut à la manière d’un stratège. Cela signifie donc qu’il y a un ordre, une conduite. Nous sommes à son service, alors écoutons-le nous parler et obéissons.