Dieu nous a créés avec un corps, une âme et un esprit. Notre corps nous relie à la création, à la terre qui nous entoure physiquement et il nous permet de sentir les choses grâce à nos sens. Notre âme nous relie socialement aux êtres humains, même aux animaux, et nous permet d’interagir émotionnellement avec eux. Elle nous permet également de penser, d’imaginer, et de vivre une existence sur cette terre avec nos semblables. Enfin notre esprit nous relie à Dieu, notre Créateur et au monde spirituel dans lequel nous vivons aussi. Il est le siège de notre conscience. Donc pour être en communion avec Dieu, ça doit passer par notre esprit, et plus précisément au moyen de notre adoration.
L’adoration est le moment où notre esprit est en communion avec l’Eternel. C’est là que nous sommes connectés au ciel et que nous entrons pleinement dans la présence de Dieu. Vous savez, on sent les choses, « instinctivement », lorsqu’elles sont bonnes ou mauvaises. C’est parfois difficile, mais il faut apprendre à être attentifs aux alertes de notre esprit. Ce n’est pas toujours facile de les distinguer de nos propres émotions, mais il faut écouter, travailler notre sensibilité spirituelle. Un exemple, lorsque nous vivions en Israël, Anne-Lise et moi, nous sommes allés à un gala qui présentait des interventions artistiques de plusieurs pays. Ils ont présenté en hébreu le numéro suivant, un groupe venant d’Asie qui allait interpréter aux tambours une danse pour leur dieu. Anne-Lise n’avait pas suivi de quoi il était question, mais au premier coup de tambour, une atmosphère est instantanément tombée sur la salle, lourde, oppressante, occulte. Sa réaction a été immédiate, elle m’a regardé et m’a dit : « Mais c’est complètement démoniaque ce qui se passe en ce moment sur scène ! ». Nous sentions un tel poids que nous sommes sortis respirer un peu d’air frais. C’était impressionnant à quel point un seul son pouvait impacter l’ambiance. Ça ne semblait pas gêner l’audience, mais l’Esprit de Dieu en nous a immédiatement réagit. C’est cette sensibilité qu’il faut développer. Ce n’était pas tant le son du tambour qui a entraîné cela, mais l’esprit ce ceux qui faisaient monter ce son, qui a libéré cette atmosphère. Ils adoraient, tout simplement, de tout leur être. Ce n’était certes pas le bon Dieu, mais l’impact spirituel était indéniable et immédiat. Il y a de plus en plus de groupes ésotériques qui vivent des temps comme cela, qui développent leurs capacités spirituelles, en ouvrant et vidant leur esprit, en recherchant les effets de mauvais esprits sur leur vie. Et ils en veulent toujours plus, car l’effet est réel dans le concret. Et le monde recherche l’impact du monde spirituel dans notre vie de tous les jours. L’homme a besoin de cela. Et cette même faim qu’ont ces adeptes de vouloir plus, doit être la nôtre également, pour les choses de Dieu et pour l’action du Saint-Esprit en nous en à travers nous ! Nous pas pour notre gloire, mais cette de Dieu.
Car l’adoration est un canal, comme nous venons de la voir, qui nous élève jusque dans la présence de Dieu, ou plutôt qui fait descendre l’atmosphère du ciel là où nous nous trouvons. Il n’y a pas d’autre alternative, ça passe par notre esprit et l’adoration est du domaine de l’esprit. 1 Corinthiens 2,10 nous dit que « Dieu nous les a révélées [ses mystères] par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. » La révélation des mystères et de la sagesse de Dieu passe par là. La célébration et la louange sont eux du domaine du corps et de l’âme, et une fois ces deux-là soumis, nous entrons alors dans l’adoration, où nous soumettons notre esprit à l’Esprit de Dieu pour grandir et parvenir « à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ. », Ephésiens, 4,13b.