Et si Dieu est au contrôle de toute chose, quelle est notre rôle à nous, en tant qu’Eglise ? A-t-on une quelconque autorité pour changer les choses ? Car il est écrit que « la prière fervente du juste a une grande efficacité ». Elle a un impact même sur le cours du temps, puisque Jésus nous encourage par exemple à prier « pour que ces choses-là n’arrivent pas en hiver » (Marc 14,18). Notre intervention dans les choses de ce monde n’est pas anecdotique. C’est un ordre du Seigneur pour nous. Notre mission est de soumettre la création à son Créateur, pour sa gloire. L’ennemi cherche à détruire, mais nous avons le pouvoir de bénir et de faire descendre le Royaume de Dieu sur la terre. Le même Esprit qui a ressuscité Jésus d’entre les morts vit en nous ! Voilà notre autorité, gouverner sur terre pour Dieu. C’est pour cela qu’il a fait de nous un royaume, c’est-à-dire des rois et des reines qui exerçons sa justice. Son Esprit en nous nous conduit vers notre champ d’action, et il nous revient d’exercer notre autorité d’enfants de Dieu. Que nous appelle-t-il à faire ? Matthieu 10,8 : « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons ». En résumé, il s’agit de détruire les œuvres du diable. Si Dieu le laisse encore agir un peu de temps, il nous donne aussi à nous l’ordre de le contrer et de le vaincre.
L’Eternel, tout-puissant, serait capable de faire cela seul, mais c’est à nous qu’il remet cette autorité de régner avec lui. Alors face à l’adversité, nous devons exercer cette autorité. S’il y a un malade, nous devons prier pour lui. Si toutefois nous ne voyons pas la guérison malgré notre intercession et notre persévérance, et que cette personne meurt, alors prions fidèlement pour la résurrection. Si cette dernière n’arrive pas, il faut nous en remettre à Dieu qui connaît toute chose, lui déposer notre peine, notre frustration, peut-être même notre colère. Celui qui a créé les cieux et la terre et qui soutient toute chose par sa Parole est souverain, et il enverra sa consolation. Si cette personne est un enfant de Dieu, alors nous avons cette assurance que le Seigneur la ressuscitera d’entre les morts lors de son avènement, et pour la vie éternelle. Quelle espérance, et quel appel à partager ce cadeau autour de nous !
Croire que Dieu est au contrôle de tout est une garantie pour nous. Sans cela, il ne serait pas le Dieu omniscient et omnipotent. En d’autres termes, il ne serait pas Dieu. C’est le fondement de notre espérance, car cela signifie que son regard est constamment sur nous. Rien de ce qui nous arrive ne lui échappe. L’Eternel n’est jamais en retard, ni pris par surprise. Il connaît toute chose et comme le dit le roi David, dans le Psaume 139,16 : « Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient ; et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m’étaient destinés, avant qu’aucun d’eux existe. »
Nous avons reçu en Jésus l’autorité de vaincre l’ennemi par la puissance de son sang. Pourtant il arrive que la maladie demeure et que la mort vienne, injuste, trop tôt. Mais dire comme Job que Dieu donne et Dieu reprend, ce n’est pas du tout le rendre responsable. Seulement le verset de Job ne s’arrête pas là et il continue en disant « Que le nom de l’Eternel soit béni ». Il ne s’arrête pas sur sa condition, aussi difficile soit-elle, mais il fixe ses regards sur Dieu. Il le reconnaît comme souverain sans l’accuser, ni le traiter d’injuste, et au milieu de sa souffrance, il bénit l’Eternel. Même dans le malheur, sa foi en Dieu n’a pas vacillé. Son amour et son intégrité envers son Seigneur ne dépendait pas des circonstances.
C’est notre juste réaction. La louange, au milieu de la fournaise ardente. Comme le dit le roi David : « Mon âme, bénis l’Eternel ! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom ! ». Notons qu’il ordonne à son âme de bénir Dieu. Car ce n’est pas quelque chose d’inné. C’est souvent un sacrifice pour notre âme, le sacrifice de louange dont il est question dans Hébreux 13,15. Et ce sacrifice est d’une odeur agréable à l’Eternel, car c’est le reconnaître pour qui il est vraiment, notre Dieu, Adonaï-Yehovah. Alors en toute occasion, souvenons-nous que l’Eternel règne et bénissons son saint nom, car il est bon et il ne change pas. « Rendez grâce au Seigneur car il est bon, car sa bonté dure éternellement ! » (Psaume 118,29).